la digue et les dunes

Une thèse (jamais éditée) de feu l'architecte M.François donne un éclairage tout nouveau sur les origines (maritimes) du pays d'Olonne. Nous nous délectons dans extraire ici quelques bribes. " Je laisse le soin au public d'apprécier ces hypothèses qui ont le mérite de se référer aux appellations anciennes les plus probables" M.François

500 ans avant J.C.

Les  Phéniciens figurent parmi les plus grands navigateurs du monde antique. Leurs routes atteignent tous les ports de la Méditerranée et s'étendent au-delà des Colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), jusqu'aux côtes de l'Europe septentrionale et l'Afrique occidentale. La route de l'étain les conduit de Carthage, grande future rivale de Rome, jusqu'en Grande Bretagne. A cette époque, les carthaginois jouissent du monopole du commerce maritime, interdisant l'accès de l'Atlantique aux grecs et aux romains jusqu'en 146 avt.J.C. (dernière guerre Punique). A bord de leurs grands navires en cèdre, les phéniciens naviguent certes de nuit pour les longues distances, en s'orientant grâce aux étoiles de la Petite Ourse (appelée pour cette raison l'Etoile Phénicienne) mais surtout de jour, par petits sauts de 20 à 30 kilomètres, pour assurer les liaisons entres les colonies côtières. Il est avéré que le pays d'olonne fut l'une de leurs escales.

L'antique Gadir (actuellement Cadix) fut le point de départ de toute une succession de ports, dont : Saint-Vincent-sur-Jard au sud (qui possède toujours un lieu-dit nommé Belesbat (Bel Esh Bat, la fille de Bel, Dieu Phénicien) et Croix-de-Vie, au nord, dont le nom phénicien était Sidon, devenu Sion par contraction, le port a conservé le lieu-dit phénicien Adon- le seigneur).

et au milieu y'avait quoi ?

Une dune remarquable : Ch'Olon... en phénicien Sans doute les 12 kilomètres de dune de l'île Vertime. La plage actuelle des Sables n'ayant pas encore, a elle seule, des proportions "suffisamment remarquables" pour les portulans phéniciens (cartes détaillées). Le Havre d'Olonne s'ouvrait alors de La Chaume jusqu'au lac de Tanchet. Et à l'extrémité sud de cette île, où nos antiques navigateurs durent faire escale pour la première fois en venant de Saint-Vincent-Sur-Jard : un promontoire rocheux, une digue naturelle : Ch'ôma... en phénicien, Xôma en grec, chôma en latin...

Exit alors les hypothèses de "Calamus" (roseau, chaume) ! Il apparait peu probable que les Romains ou Gallo-romains aient spécialement remarqué ce mode de couverture si répandu de l'antiquité jusqu'au XIXème siècle ! Exit aussi le fameux "Calmis" (rocher, hauteur dénudée) ! La Chaume n'ayant jamais été le point le plus élevé du pays d'olonne (rue du Palais, sommets de la Rudelière, bourg d'Olonne,...) !

Pendant des siècles alors, le vieux nom phénicien de Ch'Olon, repris par les grecs, puis traduit Olona par les romains, désignera tout le pays entourant le golfe, havre de paix à l'abri des rigueurs de l'Océan.

L'île Vertime, berceau du... pays d'Olonne ?

Et que penser alors de cette carte établie le siècle dernier par ce " JM Guérineau" ! Ce document mystérieux (*) regroupe fidèlement toutes les informations historiques que nous avons pu lire, ici et là, sur la période s'étendant de l'époque Gallo-Romaine jusqu'au Moyen Âge. (Quel bonheur, par exemple, d'y voir si bien représenté ce "Golfe des Pictons" qui faisait que Fontenay était encore une cité du bord mer !)

D'où "JM Guérineau" tenait-il qu'au nord de l'île Vertime, là où se tient toujours le menhir de la Conche Verte, un fort Gaulois était dressé. Un fort appelé...  Olona!!!

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Lorsque les eaux se retirèrent et se formèrent les marais comblés par les alluvions drainées par les rivières Auzance et Vertonne, qui nous dit que nos anciens n'auraient pas choisi le nom d'Olona, sur l'île Vertime pour nommer le pays tout entier ?

(*) Recherche toutes informations concernant JM Guérineau et son oeuvre. Appeler monsieur Yves au 06 12 59 24 21

... A SUIVRE !